Mandoline
C’est Tircis et c’est Aminte, Et c’est l’éternel Clitandre, Et c’est Damis qui pour mainte Cruelle fit maint vers tendre.
Leurs courtes vestes de soie, Leurs longues robes à queues, Leur élégance, leur joie Et leurs molles ombres bleues,
Tourbillonnent dans l’extase D’une lune rose et grise, Et la mandoline jase Parmi les frissons de brise.
There is Thyrsis and Amyntas And there’s the eternal Clytander, And there’s Damis who, for many a Heartless woman, wrote many a tender verse.
Their short silk coats, Their long dresses with trains, Their elegance, their joy And their soft blue shadows,
Whirl around in the ecstasy Of a pink and grey moon, And the mandolin prattles Among the shivers from the breeze.
La lune blanche
Ô bien aimée.
L’étang reflète, Profond miroir, La silhouette Du saule noir Où le vent pleure…
Rêvons, c’est l’heure.
Un vaste et tendre Apaisement Semble descendre Du firmament Que l’astre irise…
C’est l’heure exquise.
Oh my beloved…
Like a deep mirror the pond reflects the silhouette of the black willow where the wind weeps.
Let us dream! It is the hour…
A vast and tender calm seems to descend from a sky made iridescent by the moon.
It is the exquisite hour!
D’une Prison
La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville.
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse?
The bell, in the sky I watch, Gently rings. A bird, on the tree I watch, Plaintively sings.
My God, my God, life is there Simple and serene. That peaceful murmur there Comes from the town.
O you, what have you done, Weeping without end, Say, O say, what have you done With your youth?